• Aujourd'hui 8 juillet, la Mairie et la préfecture ont profité du début des vacances
    et d'une courte absence des habitants pour venir expulser la "Villa", une maison
    abandonnée puis occupée, mobilisant force policiers ainsi qu'un tractopelle pour
    détruire immédiatement la maison (sans permis de démolir apparent) et laisser un tas
    de ruines pour les années à venir. Un certain nombre de personnes impliquées dans le
    potager, de soutiens et de voisins se sont rassemblées au cours de l'après-midi pour
    protester et faire en sorte que les affaires des habitants et du potager ne
    finissent pas sous les décombres.
    Rappelons que cette grande maison avait été rachetée 500 000 euros au début de
    l'année par la Mairie qui en avait fait immédiatement détruire le toit. Elle avait
    ensuite été restaurée par des personnes à la rue qui avait décidée de l'habiter. Il
    faut préciser que la Mairie n'avait aucun projet avant au moins quelques années sur
    cette maison, si ce n'est de la laisser vide et inutilisable.

    Depuis quelques mois la Villa était aussi un lieu de stockage, de rencontre et
    d'organisation pour le Potager Collectif des Lentillères. Depuis le 28 mars en
    effet, des terres laissées en friche depuis des années rue Phillippe Guignard
    avaient été occupées par plus de 200 personnes pour être transformées en un potager.
    Ce potager s'est ancré dans la vie du quartier et représente une expérience concrète
    de maraîchage local, collectif et autonome vis à vis de l'industrie
    agro-alimentaire, en zone péri-urbaine.

    Déterminé à expulser la Villa, le Maire de Dijon, M.Rebsamen, avait refusé tout
    retour en arrière, et ce malgré la multiplication des actions de soutiens (à l'appel
    de nombreuses associations dont Attac 21 - Association Kir - Association Vira Lata -
    Confédération Paysanne 21 - CNT 21 - Food not Bombs Dijon - le Groupe Libertaire
    Dijon - Espace autogéré des Tanneries - Maloka - Plombières Environnement), lettres,
    appels et manifestations devant la Mairie durant les semaines passées.

    Le Maire avait annoncé la couleur dès la semaine dernière lors du dernier conseil
    municipal, en annonçant haut et fort, face aux question des journalistes et à un
    nouveau rassemblement de soutien : "On n'a pas à violer la propriété privée. Ils
    seront donc expulsés le plus rapidement possible. Je n'ai pas d'état d'âme... ".
    Rappelons que la "Villa" appartenant à la Mairie, il s'agissait en l'occurence
    plutôt d'une propriété publique. Il n'hésitait pas par ailleurs à mentir éhontément
    affirmant pour se justifier : "Tout est pollué dans le coin mais enfin bon, ils
    mangent les légumes qu'ils veulent manger". Alors que ces même terres avait été
    exploitées par des maraîchers bio agréés il y a quelques années encore. Venus
    assister à l'expulsion, le directeur général du Grand Dijon, face aux personnes
    rassemblées qui affirmait que cette expulsion était honteuse, s'est contenter de
    répondre "sans doute", mais qu'il ne faisait que "faire son travail". Belle excuse !

    En expulsant la Villa, la Mairie prend pourtant clairement position contre le projet
    de potager collectif de la Rue des Lentillères. Elle affiche aussi ouvertement son
    hypocrisie,en annonçant d'un coté, pour l'image verte un projet d'"éco-quartier" et
    la volonté de garder des potagers en zone péri-urbaines, et en faisant tout pour les
    détruire quand ceux-ci se mettent en place. C'est la même hypocrisie que l'on
    retrouve quand le Maire vient faire son marketing social au Sénat en prônant une loi
    pour la réquisition des logements laissés vacants et fait tout le contraire dans sa
    commune en les détruisant systématiquement.  (voir :
    http://www.dijonscope.com/001890-logements-vacants-la-proposition-de-loi-de-f-rebsamen-est-recalee)

    Nous appelons aujourd'hui à renforcer la mobilisation autour du potager et engager
    diverses actions de protestation en réaction à cette expulsion. Nous allons pour
    notre part poursuivre la culture des terres autour de la "Villa".

    Nous continuerons à refuser que des maisons restent vides à Dijon et que le quartier
    des Lentillères soit complètement bétonné. Nous lutterons pour que des terres y
    demeurent utilisées pour jardiner et se retrouver, loin des logiques urbanistiques
    et mercantiles mortifères.

    Nous n'oublierons pas !


    Le potager collectif des Lentillères et la Villa en exil.

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  • L’ilôt Chanterelle : création d’un jardin potager collectif

    Venez en discuter jeudi 6 mai, à la buvette du parc Longchamp, sur l’esplanade, à 17h30,

    Bonjour,

    Il existe un terrain en friche dans le quartier de Longchamp, avec vue sur Notre Dame, l’ilôt Chanterelle. 
    1/4 de cet espace est actuellement occupé par un parking payant, le reste est inexploité. 
    Ce site a été donné à la mairie par les Dames de la Providence à la condition d’en faire un lieu socio-éducatif (crèche, école, gymnase…). 
    Or il semble que la mairie veuille vendre une grande partie de ce terrain à des promoteurs immobilier, ne conservant qu’une parcelle de 1200 m2… 
    L’opposition fait front à ce projet de revente, Mennuci en tête. 
    Pour le moment, c’est donc le statu quo à l’ilôt Chanterelle. 
    Voilà pour l’ "historique" de cet endroit.

    Nous sommes nombreux dans le quartier Longchamp-Consolat à ne posséder aucun extérieur (terrasse, jardin). 
    - Aussi, nous souhaitons nous réapproprier cet espace public délaissé en organisant, sur une petite parcelle, un jardin potager collectif.

    Ce mail est donc une invitation à participer à l’organisation et la réalisation de ce potager.

    Nous proposons à celles et ceux intéressés par ce projet de venir en discuter jeudi 6 mai, à la buvette du parc Longchamp, sur l’esplanade, à 17h30, et de visiter ensuite l’ilôt Chanterelle (5 min à pied).

    Parlez-en autour de vous.

    A jeudi !

    Christophe - Ulrich

    ulrich.posch@gmail.com

      
    Source: Mille Babords ( http://www.millebabords.org/spip.php?article14119 ) 

      
    5 juin/ Aux dernières nouvelles, les tentatives  de potager ont été saccagées (cadavres de bierres en tous sens, plants arrachés,...)


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  • Libérons les terres ! 28 mars - Dijon - 13h place Wilson

    Manifestation pour l’accès aux terres et l’autonomie alimentaire - Pique-nique, concert, déambulation, action, interventions et débats...

    publié le 12 mars 2010
    Pour défricher ensemble les bases d’une agriculture locale, directe, bio et s’émanciper collectivement du modèle productiviste et industriel...
    Pour faire sauter le verrou de l’accès au foncier en zones rurales ou péri-urbaines. Libérons les terres !

    Avec la participation/intervention de : la Confédération Paysanne 21, Terre de liens, de jeunes agriculteurs locaux, le réseau européen Reclaim The Fields2 ,l’association Plombières environnement, l’association Kir, Espace autogéré des Tanneries, les Faucheurs volontaires 21, Food not Bombs1 Dijon, Groupe libertaire Dijon...


    À côtè


    Dans sa course au rendement, le modèle agricole dominant, basé sur une logique industrielle et productiviste requiert un usage massif de pétrole, de pesticides, d’engrais, d’emballages plastiques, le transport des aliments sur des milliers de kilomètres et provoque la stérilisation des sols et des cours d’eau, la désagrégation de liens sociaux dans les campagnes et l’exode rurale, l’exploitation et le maintien dans la misère de millions de sans-papier-e-s et sans-terres en Europe et dans le monde. Son développement à l’échelle mondiale n’aura fait qu’aggraver les inégalités sociales, la destruction de la biosphère et livrer le vivant, des champs jusqu’aux semences et engrais, aux tenants de l’agro-industrie mondiale et à leurs trusts.

    L’agriculture industrielle est un cercle vicieux dévastateur. Des mythes progressistes aux mentalités conservatrices, du rouleau compresseur économique aux choix étatiques, son offensive est toujours féroce, même relookée « écolo ». Partout dans le monde, des millions de paysans se battent pour garder un contrôle sur leur ressources, pouvoir nourrir les leurs et ne pas finir dans des bidonvilles. En Europe, les politiques alimentaires ont presque réussi à faire disparaître totalement la « paysannerie » en faisant en sorte qu’il soit presque impossible pour les petits agriculteurs de vivre du travail de la terre et pour les jeunes de s’installer comme paysan. Elles ont rendu la plupart d’entre nous complètement dépendant-e-s, coupé-e-s de tout savoir-faire » », espaces et pratiques connectées à la production de notre alimentation.

    Autour de Dijon, des maraîchers, paysans et des associations regroupant des citadins ou des ruraux, dénoncent et défient la domination de l’agriculture conventionelle. Des initiatives variées mettent l’accent sur les divers freins institutionnels et politiques à l’installation que rencontrent notamment des projets bios orientés vers la vente directe et locale ou vers des associations. Mais l’accès au foncier demeure souvent verrouillé face à des visions en porte à faux avec l’agro-industrie et ses hypermarchés.

    Chaque jour des hectares de terres dans le monde sont grignotées par le béton, et les anciennes ceintures maraîchères font sans cesse place à des zones commerciales, des parkings et des immeubles. Dijon ne transige pas à la règle : les campagnes alentours sont tenues par les gros producteurs, la ceinture maraîchère est en friche ou bitumée, et les jardins ouvriers, reflets de communautés sociales et trésors de débrouilles, tendent à disparaître, malgré les fortes demandes à ce sujet. On nous parle sans cesse d’éco-quartiers, mais au delà-du flon flon vert pour l’image et de la réalité eco-aseptisée qu’elle cache, ce que nous souhaitons (re)créer aujourd’hui ce sont des zones maraîchères au sein et en périphérie des villes. Nous voulons des terres où puissent se développer des projets agricoles pour des paysans qui souhaitent s’installer, aussi bien que des potagers qui permettent à des citadins de cultiver une partie de leur nourriture.

    Les initiatives de libération de terres laissées en friche ou vouée au béton, et la mise en place de potagers collectifs sont parmi les moyens possibles pour défricher les bases d’une agriculture, locale, directe, bio.... Elles questionnent les modes de productions et le cloisonnement producteurs-consommateurs. Elles permettent de briser en acte le brevetage et la commercialisation systématique du vivant, et de fertiliser les liens qui se tissent à partir d’une terre partagée, habitée et travaillée...

    Parce que la nourriture est un besoin primaire, parce qu’autonomiser l’alimentation de l’agro-industrie est à la charnière de tout projet social émancipateur, parce que nous voulons mettre nos idées en pratique et relier des actions locales aux luttes globales, parce que le refus de la nourriture industrielle ne se situe pas sous plastique et hors de prix dans un rayon high tech de supermarché. : libérons les terres !

    (Source: Brassicanigra, expressions dissidentes de Dijon, et d'ailleurs

      Voir aussi le récit de la journée, agrémentée de photos sur le Jura libertaire
     Et ici vous pouvez entendre l'émission que Radio Zinzine a faite pendant la Semaine de l'environnement dijonnaise, semaine pendant laquelle l'occupation de terres a été menée: http://radio.zinzine2.free.fr/index.php?theurl=emmission.php&id=276


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  • CHEZ MIALET propose

    TROC de GRAINES, BULBES, BOUTURES, noyaux, plants, astuces, savoirs....
    mercredi 3I mars 20I0 de I5:00 à I8:00 


    OUVERT à TOUS les JARDINIERS amateurs, passionnés, paysans, débutants, curieux...
    présence d’acteurs d’associations locales agissant pour la liberté des semences... 

    Possibilité de manger le midi, et SALON de THÉ toute la journée

    Mialet se trouve à cotè de St Jean du Gard

    Source: IACAM! - Infos Antiautoritaires en Causse, Aubrac et Margeride 

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